Nous accueillons régulièrement des stagiaires, d’âge et de diplômes différents.
L’occasion pour eux de découvrir le monde associatif qui est riche et qui regroupe de nombreux corps de métiers différents : administratif, évènementiel, animation, communication …
C’est aussi l’occasion pour nous de partager notre quotidien, notre expérience et d’enrichir notre façon de faire grâce à ces jeunes.
Dernièrement, nous avons reçu une jeune fille en situation de décrochage scolaire, qui a passé une semaine avec nous afin de découvrir un nouvel univers.
Elle a découvert les boîtes de « Préjugix : le médicament anti-préjugés » et à la fin de stage, elle nous a laissé son propre témoignage sur l’autisme, étant elle-même directement concernée.
Pour rédiger son témoignage, elle a suivi la démarche de Préjugix en trois étapes :
Quels mots et attitudes vous sont renvoyés ?
Quelles en sont vos réactions ?
Quel message souhaiteriez-vous délivrer ?
Pour en savoir plus sur la démarche, cliquez ici.

CONSTAT
« Les personnes autistes ne peuvent pas tenir une conversation. »
« Mon frère est autiste et tu n’agis pas comme lui.»
« Tu t’habilles bien pour une personne autiste. »
« Tu n’as pas l’air autiste. »
REACTIONS
Ces préjugés concernant l’autisme sont décrédibilisant, sous-entendant qu’il n’existe
qu’une seule forme d’autisme considérée comme valide. Ces messages sont souvent véhiculés par une mauvaise représentation dans les séries télévisées par exemple, bien que certaines émissions cherchent aujourd’hui à améliorer l’image de l’autisme.
Face à ces préjugés, on se retrouve face à de l’incompréhension et on se sent comme des
imposteurs. On se sent illégitimes.
MESSAGE
On vit avec une différence, un handicap invisible, alors, quand on n’agit pas de la manière
à laquelle les autres s’attendent, on nous accuse de faire semblant, de mentir.
Pourtant, notre diagnostic n’en est pas moins véridique.
Dans un monde neurotypique*, les personnes autistes masquent leurs émotions et réactions pour paraître normales aux yeux des autres. Tenir une conversation est généralement compliqué et épuisant.
Les personnes autistes aiment porter des vêtements et des couleurs dans lesquelles elles se sentent bien, ne suivant pas forcément la mode.
Si je porte un habit, c’est qu’il me plaît.
Il n’y a pas de bonne ni de mauvaise manière d’expérimenter l’autisme.
Ce n’est pas parce qu’une personne connue agit d’une telle façon qu’il faut en faire une globalité. Chaque personne sous ce spectre le vit différemment, de la même manière que les personnes autistes ne se ressemblent pas physiquement. Nous sommes des êtres humains avec notre individualité, nous ne sommes différents que dans le fonctionnement de notre cerveau par rapport aux personnes neurotypiques.
*La neurotypie désigne les personnes ayant un fonctionnement neurologique se situant
dans la norme et ne présentant pas de condition neurologique particulière.
U.